Quels sont les troubles cognitifs de la maladie de Parkinson?

Les troubles cognitifs dans la maladie de Parkinson sont hétérogènes. Il existe des variations dans sa gravité, sa progression et les domaines cognitifs affectés. La maladie peut notamment se manifester par de simples modifications cognitives subtiles à des déficits majeurs. Il s'agit d'une déficience cognitive légère dans laquelle des déficits cognitifs se produisent mais ne perturbent pas la vie quotidienne, ou d'une démence. Dans les cas de démence, le degré et la variété des déficits cognitifs affectent considérablement la vie quotidienne, rendant les patients dépendants. Face à l’inefficacité des médicaments contre la maladie Parkinson, les scientifiques se doivent d’établir de nouvelles hypothèses permettant d’expliquer l’apparition de celle-ci, et ainsi de mettre en place des traitements capables de réduire les troubles cognitifs voire les prévenir.

Des troubles cognitifs légers à la démence ?

La déficience cognitive dans la maladie de Parkinson augmente le risque de conversion en démence. En d'autres termes, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont tendance à développer des troubles cognitifs qui conduiront les patients à la démence. Mais il est prouvé que qu’un patient atteint de troubles cognitifs légers n'évolue pas toujours vers la démence. Des évaluations longitudinales ont permis de constater que certains individus restent stables en tant que ces derniers ne présentent que troubles légers. D'autres patients peuvent même revenir à une cognition normale. Ainsi, la progression vers la démence n'est pas inévitable. Mais elle se produit chez une grande majorité de patients atteints de la maladie de Parkinson, en particulier chez ceux qui ont plus de 20 ans de maladie. Autrement dit, bien que la démence ne soit pas la règle, la plupart des patients développent ce problème.

Les facteurs de risque et les effets de la maladie de Parkinson

Les facteurs de risque comprennent :
  • L’âge : un âge avancé favorise l'apparition de la maladie
  • Une réserve cognitive limitée
  • Des hallucinations
  • Un dysfonctionnement prédominant de la démarche.
Autrement dit, plus la personne est âgée, plus le risque de démence de Parkinson est élevé. Plus le niveau d'éducation, qui détermine la taille de la réserve cognitive, est faible, plus le risque de démence est élevé. Les déficits cognitifs affectent généralement les fonctions exécutives, l'attention, la vision et la vitesse de traitement. Cependant, le schéma de la déficience est variable et la maladie peut donc affecter n’importe quels domaines cognitifs en particulier dès les premiers symptômes. En effet, certaines personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent présenter des déficits de mémoire plus importants que les dysfonctionnements non amnésiques (qui n'impliquent pas de perte de mémoire). L'hétérogénéité de la présentation et de l'évolution des troubles cognitifs n'est pas encore totalement comprise. Mais elle peut refléter, en partie, des influences de pathologies comorbides telles que la maladie d'Alzheimer ou des maladies cérébrovasculaires. D'autres facteurs, ainsi que la génétique, l'environnement et la réserve cognitive, entre autres, ont également une influence.

Une hypothèse à confirmer

En raison de ces différences, une hypothèse a été formulée sur deux sous-types cognitifs différents de la maladie de Parkinson.
  • Le premier de profil frontostriatal/exécutif associé à une déplétion de la dopamine interagissant avec un génotype spécifique. Elle n'évolue pas nécessairement vers la démence.
  • Le deuxième profil de dysfonctionnement se caractérise par des déficits de langage, de sémantique, de fluidité et d'orientation visuospatiale. Il est associé à la maladie d’Alzheimer, à des transmetteurs non dopaminergiques et à l'apolipoprotéine.

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